Salut.
Alors voila, en discutant avec un pote de boulot je me retrouve avec ce bouquin entre les mains, je ne l'ai pas encore fini et je pense déjà le relire. Peut être que vous, les étudiants en littérature, en avez entendu parler.
Bon je n'ai ni le vocabulaire ni la culture pour en capter toute l'essence comme dirait l'auteur mais en le lisant je me dis "enfiiiiiin!!!"
Pour qui n'est pas philosophe, il y a toujours une certaine appréhension à lire un ouvrage de philosophe...
Lire Michel Onfray ne dégage pas de cette appréhension; toutefois son souci d' "éducation populaire" se retrouve dans une écriture certes sérieuse, savante et référencée, maniant des concepts, jouant les uns des autres, mais suffisamment illustrée pour parler au commun des mortels.
cette Théorie du corps amoureux est par nature dérangeante. Elle remet en cause deux mille ans d'histoire de rapport entre les femmes et les hommes, du rapport collectif et individuel au désir, au plaisir...des rapports sexués et sexuels, en somme.
querelle des spiritualistes et des matérialistes, des pythagoriciens et des épicuriens, la lecture de cet ouvrage, très souvent animalier, nous donne à réfléchir sur notre propre conception du désir, du plaisir du rapport amoureux, amical...
Michel Onfray bouleverse potentiellement l'organisation du monde en dénonçant simplement la culpabilité organisée par le système judéo-chrétien qui enveloppe nos désirs.
ce n'est pas un guide de vie, l'auteur est trop attaché à la liberté individuelle. C'est plus une invitation à la réflexion, mais aussi à l'action dans une quête alléchante: "jouir du pur plaisir d'exister".
" Pour en finir avec la monogamie, la fidélité, la procréation, la famille, le mariage et la cohabitation associés, Michel Onfray redéfinit le désir comme excès, le plaisir comme dépense, et invite à une théorie du contrat appuyée sur la seule volonté de deux libertés célibataires. Contre le modèle chrétien qui préside toujours à la définition de la relation entre les sexes, il propose une relecture des philosophes matérialistes et sensualistes de l'Antiquité gréco-romaine.
Michel Onfray oppose l'idéal ascétique pythagoricien, juif, platonicien et chrétien - qui suppose la misogynie, la haine du désir et des plaisirs, la condamnation de la chair, le mépris du corps, le pouvoir absolu du mâle - à l'idéal hédoniste cyrénaïque, cynique, épicurien, qui invente la liberté amoureuse, la chair sans culpabilité, le célibat joyeux et l'égalité libertine des hommes et des femmes.
Contre la vie mutilée, ce livre invite à une érotique solaire entièrement indexée sur ses pulsions de vie et refuse radicalement les pulsions de mort."